John Robie, alias le chat, a renoncé aux vols de bijoux qui l'ont rendu célebre avant la guerre. Profitant de l'amnistie que lui a valu son engagement dans la Résistance, il mene une retraite paisible au bord de la Méditerranée. Son passé resurgit pourtant brusquement lorsque de riches vacanciers de la Côte d'Azur sont victimes d'une vague de cambriolages portant sa signature. Accusé par tous, poursuivi par la police, le chat prend la fuite et part a la recherche du véritable criminel. Il fait rapidement la connaissance d'une cible idéale pour son usurpateur, une riche héritiere américaine chaperonnée par sa mere... Facétieux La main au collet est une private joke en forme de conte de fées, écrivaient Rohmer et Chabrol. Mineur mais savoureux, ce film d'Hitchcock n'a d'autre ambition que de divertir et de réjouir les sens. L'intrigue, vaguement policiere, n'a d'ailleurs aucune importance. Facétieux, le cinéaste propose l'histoire de deux captures sous le soleil méditerranéen : celle du voleur par Robie et celle de ce dernier par... une riche héritiere. La fausse ingénue finit, a force de persévérance, par rattraper le félin par l'échine et lui mettre la main au collet. Un hymen béni par belle-maman, qui viendra s'installer chez eux, un épilogue tragi-comique qui assombrit a peine une euvre en tous points chatoyante. Le film est composé comme un poeme mondain ou les couleurs et les formes menent la danse, dévoilant au passage un baiser, un chat courant sur un toit, un curieux bal masqué.