La paisible bourgade de Bedford Falls s'apprete a célébrer Noël. Mais George Bailey, l'un des habitants, n'a pas le ceur a la fete. Directeur, depuis la mort de son pere, d'une société de pret immobilier permettant aux plus modestes d'accéder a la propriété, George vient d'apprendre que son oncle a égaré les 8 000 dollars qu'il devait déposer a la banque. Une aubaine pour Mr. Potter, le potentat qui regne sans partage sur la ville et essaie depuis longtemps de faire couler son entreprise. Alors que, pour échapper a l'opprobre de la faillite, George s'apprete a mettre fin a ses jours, le Ciel s'en émeut. Pour enfin gagner ses ailes, l'ange de deuxieme classe Clarence doit le convaincre de renoncer a ses funestes projets... Droiture Il n'aura rien accompli de ses reves les plus chers, George : visiter l'Europe, achever ses études supérieures, demeurer célibataire, donner les clés de la société paternelle a son jeune frere, devenir un grand architecte. Mais s'il n'a jamais quitté Bedford Falls, sa vie n'a-t-elle pas été pour autant comblée par une femme aimante (Donna Reed), quatre charmants bambins et une droiture exemplaire qui lui vaut la considération unanime de sa petite communauté ? Interprété par James Stewart, que Capra dirige ici pour la troisieme fois apres Vous ne l'emporterez pas avec vous (1938) et Mr. Smith au Sénat (1939), La vie est belle joue avec virtuosité sur la palette des émotions, combinant fantaisie céleste et pragmatisme terrien, humour et mélodrame, suspense et romantisme. A la générosité de son candide héros, balloté par des événements qui lui échappent, le cinéaste oppose aussi la rapacité de l'avide banquier Mr. Potter, campé par le génial Lionel Barrymore, un parti pris qui lui vaudra de s'attirer la suspicion de la Commission des activités anti-américaines. Considéré comme l'un des plus grands films de Capra, une fable intemporelle emplie d'idéalisme et d'humanité.