En érudit, il a imaginé tout un monde, la fabuleuse Terre du Milieu, celle de l'Angleterre d'avant les Celtes et les Anglo-Saxons, ou se côtoient, au fil d'aventures épiques, une myriade de peuples : hobbits, elfes, orques, magiciens... Pour chacun d'entre eux, il a inventé une histoire et une langue. Ses euvres de fantasy les plus célebres, Bilbo le hobbit (1937) et la trilogie du Seigneur des anneaux (1954-1955), ont captivé depuis leur parution des millions de lecteurs, mais aussi de spectateurs grâce aux adaptations cinématographiques réalisées notamment par Peter Jackson. Né en Afrique du Sud en 1892, ou son pere s'est expatrié pour diriger un établissement bancaire, John Ronald Reuel Tolkien, dit J. R. R. Tolkien, découvre pour la premiere fois les verdoyants Midlands - littéralement les terres du milieu - lorsqu'il rentre avec sa mere, a l'âge de 3 ans, dans leur région anglaise d'origine. En 1911, année ou il entame comme boursier ses études a Oxford, il effectue une randonnée déterminante de pres de 300 kilometres a travers les Alpes suisses. Cinq ans plus tard, en juin 1916, il sert comme officier chargé des transmissions sur le front de la Somme ou il perdra deux de ses meilleurs amis dans l'enfer des combats. Il renouera dans les années 1930 avec la peur, celle que lui inspire la montée du nazisme en Allemagne, puis la mobilisation de deux de ses trois fils lorsque éclate la Seconde Guerre mondiale. Autant de lieux, d'événements et d'expériences, heureux ou effrayants, qui vont nourrir son euvre unique et universelle. Grands mythes et paysages Orphelin de bonne heure, époux et pere aimant, J. R. R. Tolkien, disparu en 1973, fut tout a la fois romancier, poete, essayiste, philologue, professeur de vieil anglais puis de littérature anglaise a l'université d'Oxford. Sous ses airs de grand-pere tranquille fumant la pipe, il a déployé une créativité foisonnante qui a marqué l'imaginaire mondial. Convoquant de fins connaisseurs de son univers (historiens, éditeur, archéologue, universitaires...), ce documentaire nous entraîne, in situ et en archives, a la découverte de ses sources d'inspiration, de sa fascination pour les grands mythes scandinaves et européens a sa passion pour le dessin et les paysages, de son amour des langues anciennes a sa détestation des instincts belliqueux de l'humanité.